LOUIS MARCHANDISE

Louis-Marchandise

3 août 1909-17 avril 1942



Né à Vitry-sur-Seine (Seine). Marié, deux enfants, domicilié voie Ampère à Vitry. Régleur-mécanicien dans l’industrie automobile.

Adhère au parti communiste en 1936, après son service militaire ; il a alors 27 ans. Albert Ouzoulias (futur colonel André) note dans Les Bataillons de la Jeunesse : “ Homme de grande valeur. ” Il s’occupe jusqu’en janvier 1941 de la confection de L’Humanité clandestine, puis se voit confier pour mission de constituer les comités du “ Front National ” dans la banlieue sud. Il intègre ensuite l’Organisation Spéciale, au sein de laquelle il occupera de hautes responsabilités : il est le “ supérieur ” d’Yves Kermen et de Conrado Miret-Must, lequel assurait la liaison entre les instances dirigeantes et les groupes armés. Marchandise se fabrique de faux papiers d’identité sous le nom de “ Dubois ” puis de “ Leroy ”. Il est en relation directe avec Raoul
[1], alors en cavale. Tant les ordres et décisions de Raoul aux groupes armés que les rapports d’activité de ces mêmes groupes destinés à Raoul passaient par Marchandise qui s’occupait aussi du financement et de la logistique. Son groupe participera à l’opération du 19 septembre 1941 contre le garage SOGA du 21 boulevard Pershing (XVIIe) où étaient réparés les voitures de l’état-major allemand et de nombreux véhicules de la Wehrmacht.

Il sera arrêté le 9 février 1942. “ Je meurs avec la certitude que pour vous, l’avenir sera meilleur ”, écrivit-il à sa mère quelques jours avant d’être fusillé.
Une rue de Vitry-sur-Seine porte son nom.
[1] " Raoul " était le pseudonyme de Georges Vallet, ancien brigadiste, membre du Comité militaire national des FTPF et à l’époque chef de l’Organisation Spéciale pour le Grand Paris. Fusillé le 9 juillet 1943, il sera remplacé à ce poste par A. Ouzoulias jusqu’à la Libération.)